à l'extérieur du paysage
— installation performative dans une gravière
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ÉQUIPE/ Medi Spiegelberg, Gaspar Reverdin, Antoine Guay, Aurélien Reymond
CRÉDIT PHOTO/ ©Aurélien Reymond
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Des installations in-situ qui nous intériorisent au lieu. Des compositions de paysage qui par l’œil privilégié extériorisent chacun d’entre nous du lieu même. Des actes performatifs qui extériorisent même le paysage. Un ensemble de gestes biologiques qui nous traitent en paysage.
« Toute lutte a besoin, en même temps, d’un objet et d’un décor. Que de promeneurs qui passent devant la gravière sans entrer! Comment alors comprendraient-ils la menace de la pierre et le courage de l’étai? Alors Sisyphe apparaît comme le courage du carrier. Du travail infernal que Camus décrit très bien, il se détourne pour juger en intellectuel de l’inutilité de la besogne, pour se convaincre de son absurdité. Et pourtant, comme dirait un bergsonien, ce travail aura été absurde, mais dans son acte, où se trouve la marque de cette absurdité? A l’instant de l’effort, Camus dit d’une manière énigmatique: « Un visage qui peine si près des pierres est déjà pierre lui-même ». Je dirais, tout à l’inverse, qu’un rocher qui reçoit un si prodigieux effort de l’homme est déjà homme lui-même. Et je les vois s’affronter. »
Gaston Bachelard, La Terre et les rêveries du repos
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