— scénographie pour le Mapping Festival
MATÉRIAUX/ bois, plâtre gazeux
DIMENSIONS/ stand 7m³ + billeterie 16m³ + bar 14m³
POUR/ Mapping Festival, 14e édition
LIEU/ Campus HEAD, Genève
DATE/ 9-12 mai 2018
EN COLLABORATION AVEC/ Marie-Laure Bourquin
ÉQUIPE/ Medi Spiegelberg, Aurélien Reymond
CRÉDIT PHOTO/ ©Aurélien Reymond
Le Mapping Festival présente essentiellement des projets audiovisuels et artistiques nocturnes et expérimentaux. Les interventions scénographiques de cette 14e édition se sont concentrés en trois objets architecturaux autonomes et bien circonscrits: une billetterie, un stand et un bar.
L’univers de la nuit -de la matière nuit comme le dit Bachelard- et l’identité visuelle du festival ont été pris comme points de départ esthétiques.
En faisant se répondre fragments poétiques et expérimentations matérielles, les espaces s’engageaient dans une dialectique constante avec les caractères matériels, formels et dynamiques propres à la lune: fraîcheur, rondeur, variabilité. Les volumes ainsi créés sont massifs et lourds ; ils s’inspirent des constructions brutalistes contemporaines des premières explorations lunaires.
La simplicité de leurs formes permet une lecture variant de deux à trois dimensions. Les surfaces horizontales praticables (guichets, plateaux et comptoir de bar) sont accidentées de cratères emplits d’ombres, et incitent à une approche sensorielle de la matière. L’immobilité apparente se retrouve dans la rotation lente des présentoirs circulaires du stand; et cette lourdeur affecte aussi les fumées froides et brumes basses diffusées dès l’entrée.
L’univers de la nuit -de la matière nuit comme le dit Bachelard- et l’identité visuelle du festival ont été pris comme points de départ esthétiques.
En faisant se répondre fragments poétiques et expérimentations matérielles, les espaces s’engageaient dans une dialectique constante avec les caractères matériels, formels et dynamiques propres à la lune: fraîcheur, rondeur, variabilité. Les volumes ainsi créés sont massifs et lourds ; ils s’inspirent des constructions brutalistes contemporaines des premières explorations lunaires.
La simplicité de leurs formes permet une lecture variant de deux à trois dimensions. Les surfaces horizontales praticables (guichets, plateaux et comptoir de bar) sont accidentées de cratères emplits d’ombres, et incitent à une approche sensorielle de la matière. L’immobilité apparente se retrouve dans la rotation lente des présentoirs circulaires du stand; et cette lourdeur affecte aussi les fumées froides et brumes basses diffusées dès l’entrée.
1- Apollo missions 15-17’s lunar topographic orthophotomaps, 1973
2- Affiche MAPPING Festival 2018, Frederic Held
3- Johann Leonhard Rost, Astronomisches Handbuch, 1718
4- Dan Graham, Children Pavillon, 1988
5- Matsuo Basho, 1644 – 1694
6- Jules Laforgue, Moralites legendaires, 1887
7- Mousse agglomerée, 10mm
8- Gaston Bachelard, L’eau et les Reves, p.88, 1942
9- Tour of the moon, Lunar Reconnaissance Orbiter, NASA
10- James Turrell, Roden Crater, from 1974
visuel: Frédéric Held
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