GALTA

Nous aimons investir la matière de valeurs poétiques à la fois intimes et superficielles: considérer le dedans et le dehors, le décor et l’arrière-décor. Entre la surface et la substance des matériaux se créer alors un rapport parfois de contiguïté parfois d’opposition, parfois aussi d’équivalence.

C’est en cela qu’on peut se jouer du principe d’ornement fondamental en architecture. L’ornement est parfois considéré comme un effet du processus constructif, parfois comme une surface plaquée sur une structure. Dans le projet ciel, la surface et la structure ne font qu’un; les volumes gonflables empruntent leurs formes à une géométrie élémentaire et massive (cube, cylindre) qui peut aussi être lue au négatif, par soustraction (escalier, arc). Dégonflés ils prennent une nouvelle valeur.

La mise en forme et en espace d’une matière insaisissable – d’une illusion – peut-être vue comme la nécessité de trouver dans l’espace urbain une architecture mobile, à échelle humaine, qui sache profiter, par contraste, de la fixité de l’environnement urbain.